Le café dans tous ses états |
Un petit noir, un expresso, un kawa, il y a presque autant de
façons de
nommer le café que de manières de le déguster. Que
vous soyez au
Mexique ou en Irlande, il n’aura pas forcément le même
goût…
Partez avec Isaveurs pour un petit tour du monde du café et de ses arômes.
Le petit noir à la française n’est pas oublié et vous aurez bientôt toutes les clés en main pour réussir votre coffee-time.
Le café est la boisson la plus consommée en France après l’eau. Ainsi 60% des Français en boivent, notamment au petit-déjeuner.
Avec 5,8 kilos de café par an et par habitant, l’hexagone se place au 9ème rang mondial des consommateurs. A noter que les Français préfèrent largement l’Arabica au Robusta. Cela dit dans le commerce, de nombreux cafés sont mélangés et s’adaptent ainsi au goût du consommateur.
Le café est l’un des produits les plus échangés dans le monde. « L’or vert » est au centre d’un marché énorme. La planète produit plus de 6 millions de tonnes de café par an. 100 millions de personnes vivent de cette production dans le monde. Et chaque jour, un milliard 500 millions de tasses sont bues !
- Arabica : il représente 70% de la production mondiale. Cultivé essentiellement en Amérique du Sud et au Moyen-Orient, il pousse en altitude et sa teneur en caféine varie de 1 à 1,5%. L’Arabica est réputé plus doux et plus intense et plus parfumé que le Robusta
- Robusta : Plus amer et plus corsé, plus âpre, il est cultivé essentiellement dans les plaines d’Afrique. Il représente 29% de la production mondiale et il contient deux fois plus de caféine que l’Arabica.
Chaque pays fait son café à sa sauce : ces chiffres
à faire tourner la tête s’expliquent en parti par le
fait que tous les pays du monde consomment du café. Mais chaque
pays a
ses propres variantes : Petit tour d’horizon :
Un mythe en Turquie, qui se boit de cette manière dans beaucoup de pays orientaux. C’est un café très épais ce qui ne signifie pas qu’il soit fort en caféine. Prenez garde à le boire lentement pour ne pas avaler le marc qui se trouve dans le fond de la tasse. Un marc de café qui a une autre vertu puisqu’il permet de « lire l’avenir ». Il suffit de mettre la sous-tasse sur la tasse et de la retourner. Ensuite, il faut attendre que le fond de la tasse soit froid pour que les « professionnels » puissent interpréter les différentes formes laissées par le marc.
Assez olé olé, il est fait à partir d’alcool bien de là-bas : de la Tequila et du Kahlua. Il suffit de mettre les alcools dans une tasse et d’ajouter du café bien chaud. Pour finir en beauté n’hésitez pas à aromatiser le café avec une pincée de cannelle. Le tour est joué, on attendrait presque que la mariachis viennent nous jouer un air…
On l’attribue aux conséquences du siège de Vienne par les Turcs au XVII ème siècle. Vaincus, ces derniers sont partis en laissant sur place des sacs de café. Le soldat Franz George Kolschitzky les récupère et ouvre un débit de boisson. Mais les Viennois n’apprécie pas ce café amer. Kolschitzky décide alors d’enlever le marc de café et de rajouter du miel et de la crème. Le café viennois était né.
Il doit son nom à la couleur brun clair de la robe des capucins. Il s’agit de préparer un café et d’ajouter du lait à quantité égale chauffé à la vapeur. Le tout doit être saupoudré de râpures de chocolat ou de chocolat en poudre.
Il n’est plus à présenter ! Les Irlandais aiment le café mais aussi le whisky. D’où l’idée du mélange. Réchauffer un verre dans de l’eau chaude. Mettez dedans le whisky et le sucre et mélangez. Ajoutez le café très chaud et nappez la surface de crème fouettée. Si les ingrédients sont bien versés, vous devez distinguer trois couches bien distinctes. A dégustez sans remuer…
Il existe des variantes selon les régions.
En Normandie par exemple, autrefois, l’eau du café était remplacée par du calvados ! Aujourd’hui le café normand est moins alcoolisé. Il faut faire chauffer le calvados, le flamber et le verser sur le café sucré. Ajoutez un nuage de crème fraîche liquide et votre café made in Normandie est prêt.
Dans le Pas-de-Calais, le café a longtemps été considéré comme un produit vital pour lutter contre la fatigue et le froid. Souvent additionné à la chicorée, il peut être offert sous la forme de « Bistouille ». Entendez un café chaud mélangé à de la Genièvre (un alcool de céréales).
Autre expression à connaître, boire son café « à la sucette », ce qui signifie mettre le sucre dans la bouche avant de déguster son café.
Boire le café peut s’avérer être tout un art, avec des règles à respecter. Et oui, le café ça se prépare. Au moment de le servir aux invités, présentez un plateau avec des tasses (porcelaine ou verre, évitez plastique qui nuit à l’arôme du café) et des soucoupes. N’oubliez pas le sucrier rempli d’un mélange de sucres blancs, roux et autres sucrettes de régime ainsi que la pince à sucre. Complétez le tout avec un petit pot de lait pour les adeptes du café au lait.
Comme un café sans mignardises n’est pas un vrai café,
apportez sur
la table des assiettes de dégustation garnies de tuiles, de
chouquettes
et bien sûr de chocolats, une saveur qui s’accorde
extrêmement bien
avec le café.
Pour la préparation du café en tant que tel, quelques conseils :
- utilisez une eau pure non calcaire et faiblement minéralisé plutôt que l’eau du robinet
- Comptez une cuillérée à soupe de café par tasse
- Evidemment ne réchauffez jamais le café car « un café bouillu est un café foutu » !
- Conservez le paquet de café à l’abri de l’air et de l’humidité dans une boîte hermétique
Enfin, évitez le café le soir car la durée de vie
de la caféine se
situe entre 3 et six heures, ce qui peut affecter la qualité du
sommeil.
Source : Isaveurs